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E.T sur Terre : c’est pour bientôt ? – Partie 2

Par Manon Nicolaï - Le 18 mars 2024

Partie 2 : Aurait-il pu nous envoyer un message  ?

1 2 ; 1 2, vous me recevez ? Vous vous rappelez de notre ami E.T l’extraterrestre qui n’a pas encore décidé de pointer le bout de son nez sur Terre ? Si vous n’avez pas lu le premier article de notre série consacrée aux extraterrestres, je vous laisse aller le découvrir pour mieux comprendre les suivants. Nous avions évoqué les éventuelles raisons de son étonnante absence, en passant par le paradoxe de Fermi, l’équation de Drake ou encore l’échelle de Kardachev. 

Nous allons maintenant essayer de chercher un signe, un indice ou un message qu’il aurait pu nous laisser. Alors soyez prêts, attachez-vous, on décolle !

Il est très compliqué pour une éventuelle civilisation extraterrestre technologiquement avancée de faire le voyage jusqu’à notre planète au vu des distances inimaginables qui nous séparent. L’étoile la plus proche de notre système solaire, Proxima du Centaure, est à 4 années-lumière de nous, soit environ 40 000 milliards de kilomètres… (Avec nos fusées actuelles, il faudrait environ 113 siècles pour l’atteindre, les futurs explorateurs devront être patients). Les scientifiques l’ont bien compris, si nous ne pouvons pas encore rencontrer E.T physiquement, nous pourrions commencer par chercher des signaux extraterrestres provenant de sa planète.

  • Comment s’y prend-t-on ?

En réalité les chercheurs tentent de mettre la main sur ce qu’on appelle des technosignatures extraterrestres, c’est-à-dire quelque chose (ici des ondes) qui prouverait la présence d’une activité technologique en dehors de notre planète. On pourrait par exemple recevoir un message radio que les extraterrestres nous auraient envoyé pour établir un contact, ou plus simplement des communications internes à leurs civilisations (comme celles que nous produisons lorsque nous regardons la télévision, que nous faisons fonctionner notre four à micro ondes ou que nous communiquons avec des satellites autour de la Terre par exemple). Pour cela les chercheurs s’appuient sur des radiotélescopes qui doivent avoir une taille suffisamment grande pour former une image radio nette. Ils sont formés d’un collecteur de forme parabolique qui concentre les ondes radio vers le récepteur. Celui-ci amplifie le signal, le convertit et abaisse la fréquence. Les radioastronomes peuvent ensuite étudier les ondes.

Les ondes sont un excellent moyen de transmettre des informations sur les distances incroyables qui séparent les étoiles puisqu’elles ne sont pas absorbées par les gaz et poussières contenus dans la galaxie, et se déplacent à la vitesse de la lumière.

Au XIXe siècle, plusieurs projets ont été proposés pour communiquer avec les Martiens en utilisant des miroirs et des lampes ou en construisant de grands motifs géométriques dans les forêts ou les déserts. Cependant, c’est en 1960 que le premier projet du programme SETI (organisme dédié à la recherche extraterrestre) prend forme, mené par Frank Drake. Il démarre le projet Ozma, qui consiste en l’écoute de deux étoiles pendant 150 h. Ce premier essai n’aboutit à rien mais les recherches de manifestations technologiques sur des étoiles hors du système solaire deviennent un objectif populaire. L’institut SETI a vu le jour le 20 novembre 1984 et n’a cessé d’accroître son nombre de membres. Depuis 1993, la NASA ne finance plus le programme et l’institut continue de mener des projets de recherche grâce à des investissements privés.

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Un autre problème existe, la netteté d’une image est définie par la taille du radiotélescope qui la crée : plus sa taille est grande, plus l’image est qualitative. Puisqu’il est impossible de créer des instruments d’une envergure optimale, les radioastronomes ont dû trouver une solution. Les professionnels ont ainsi créé des interféromètres (des réseaux de plusieurs radiotélescopes espacés entre eux) pour pallier au manque de netteté. Si on observe les signaux créés par chacun des instruments, observant le même corps céleste, il est possible de reconstituer une image plus nette. Cette nouvelle observation plus précise dépend maintenant de la taille du réseau, et non plus d’un seul radiotélescope.

A ce jour, après des dizaines d’années de recherche, les scientifiques n’ont reçu aucun signal témoignant d’une vie extraterrestre, l’écoute des signaux n’a pas encore donné de résultats concrets. E.T est peut-être discret et timide. 

  • Pourquoi ne pas lui envoyer directement une carte postale ?

Les messages envoyés dans l’espace ont commencé pendant la guerre froide. En 1962, les soviétiques ont envoyé un message de 3 mots vers Vénus : paix, Lénine et URSS.

Lors de la mission Apollo 11 en 1969, les premiers américains à poser le pied sur la Lune y ont également laissé une plaque commémorative attestant de la présence des humains sur celle-ci, ainsi qu’une image avec les deux hémisphères de notre planète.

En 1972 et 1973, les sondes Pioneer sont envoyées dans l’espace pour survoler Jupiter avec à son bord une plaque en alliage d’aluminium. Cette plaque comprend la représentation de la femme et de l’homme, le système solaire, la sonde Pionner, la représentation d’un atome d’hydrogène et le Soleil placé au milieu de 14 pulsars de référence, correspondant plus ou moins à notre adresse (difficile de se repérer dans l’espace, il n’y a pas de noms de rue à entrer dans le GPS…).

Désormais, les messages sont davantage sous forme dématérialisée. On utilise plutôt des ondes électromagnétiques (radio) contenant des messages codés en langage binaire. C’est le cas par exemple du célèbre message d’Arecibo envoyé à destination de l’espace en 1974 qui contenait les nombres de 1 à 10, cinq éléments chimiques importants pour la vie, des formules chimiques des principales molécules indispensable à la vie, une représentation de l’hélice de l’ADN, la silhouette de l’homme, le nombre d’humains présents sur Terre et la représentation du télescope d’Arecibo. Ce message est un pari pour l’avenir puisqu’il mettra 21000 ans pour arriver à destination, un amas très éloigné de notre planète (évidemment une éventuelle réponse mettra également 21000 ans à venir jusqu’à nous).

En 1977, on envoie les sondes Voyager pour étudier les planètes extérieures au système solaire. Un nouveau message à destination d’éventuels extraterrestres a pris place à bord, cette fois-ci un disque d’or. Celui-ci contient des centaines d’images de notre planète codées en langage binaire, des enregistrements de sons terrestres, 90 minutes de musique, 55 “bonjours” dans des langues différentes, et surtout l’explication pour décoder les informations de ce disque.

Alors à votre avis, est-ce qu’E.T a reçu un de nos messages et a réussi à le déchiffrer ? Ou alors se sont-ils perdus dans l’immensité du cosmos sans trouver de destinataire ? Dans ce cas, il faudrait envisager d’aller à sa rencontre, de lui rendre visite sur sa planète. Mais nous verrons cette possibilité dans le prochain et dernier article de notre série sur les extraterrestres. A très vite !

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